Cour de Tipaza : peine confirmée pour l’ancien wali d’Alger, Abdelkader Zoukh
La Cour de justice de Tipasa a rendu, aujourd’hui, son verdict dans l’affaire de l’ancien wali d’Alger, Abdelkader Zoukh. Comme attendu le juge qui a statué, en appel, sur ce dossier a confirmé le verdict prononcé en première instance contre Abdelkader Zoukh, poursuivi pour attribution d’indus avantages aux hommes d’affaires, Mahieddine Tahkout et Ali Haddad, ainsi que la famille de l’ex-directeur général de la sûreté nationale (DGSN), Abdelghani Hamel.
Tout en s’acquittant de l’accusation de corruption, Abdelkader Zoukh a été condamné à des peines de deux fois 4 ans et 5 ans de prison ferme. La peine a été assortie d’une amende d’un million de DA dans chacune des affaires pour lesquelles il est poursuivi, en plus de 10 millions de DA de compensations pour les pertes subies par le Trésor public.
Il a été également interdit d’occuper des postes de responsabilité au sein de l’État et de se porter candidat pour des postes politiques pendant 5 ans après l’expiration de sa peine. Pour rappel, Abdelkader Zoukh a été poursuivi en tant que principal accusé dans l’affaire de la famille de Abdelghani Hamel (son épouse, son fils Chafik et sa fille Chahinez), pour « dilapidation délibérée de deniers publics par un fonctionnaire », « utilisation illégale de biens et de deniers publics qui lui ont été confiés en vertu de sa fonction », « abus de fonction et violation des lois et règlements dans le but d’obtention d’avantages pour un tiers ».
Pour ce qui des charges retenues contre Zoukh dans l’affaire de Ali Haddad, l’ancien président du FCE (témoin dans l’affaire), elles portent sur « abus de fonction et octroi d’indus privilèges ». Dans l’affaire relative à l’octroi de privilèges à la famille Mahieddine Tahkout, Abdelkader Zoukh a été poursuivi pour « octroi délibéré de privilèges injustifiés à un tiers lors de la conclusion d’un marché et d’accords illégaux, corruption dans l’attribution de marchés publics et de contrats, dilapidation de deniers publics, abus de fonction, conflit d »intérêts, agrément d’exonérations fiscales et de rédactions sans justificatif légal ».
Boualem Rabah