Corruption: Ould Kaddour et sa famille multiplient les transactions immobilières en France
L’ancien PDG de la Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, et sa famille multiplient les transactions immobilières dans des quartiers huppés de Paris, en France. En quelques années, rapporte le quotidien El Watan, ils ont acquis des biens d’une valeur estimée à 4 millions d’euros.
Curieusement, la famille de l’ex-patron de la Sonatrach et ses frères ont opté pour le même endroit, celui où l’ancien secrétaire du général du FLN, Amar Saadani, a acquis des biens : la banlieue chic de Neuilly-sur-Seine.
Les premiers achats immobiliers de la famille Ould Kaddour dans la capitale française ont eu lieu en mai 2009. A cette date, la société civile immobilière (SCI) LEMA, au capital social de 1000 euros, est créée par les deux frères d’Ould Kaddour, Mohamed Réda, gérant, Nacim Ould Kaddour, l’épouse de ce dernier, Amel Yala, ainsi que leur mère, Mme Ould Kaddour, née, Anissa Ouabdeslam, a obtenu l’acquisition et la gestion de deux appartements situés à Neuilly-sur-Seine, d’une valeur de 3 380 000 euros.
Le 2 juillet de la même année, soit deux mois plus tard, Nacim Ould Kaddour a cédé 150 de ses parts à sa mère, Anissa Ouabdeslam. Selon la même source, durant cette période, Abdelmoumen, qui vivait entre Paris et les Emirats où il travaille comme consultant international. Pour l’achat des deux magnifiques demeures de 7 et 3 pièces, les Ould Kaddour ont opté pour un montage financier international.
Ils ont décroché un prêt de 3,2 millions d’euros auprès d’une banque libanaise, la First National Bank SAL, domiciliée à Beyrouth, avec un taux d’intérêt de 3,75% remboursable sur une période de 12 ans. Ensuite, Amel Yala a dépensé 410 000 euros pour une rénovation totale des deux biens.
Le 2 mars 2012, Nacim Ould Kaddour et son épouse Amel ont décidé de céder leurs parts à Abdelmoumen Ould Kaddour. Un mois plus tard, cette cession était enregistrée à la recette des impôts des non-résidents par l’agent des finances publiques, à la suite de la signature d’un protocole d’accord enregistré au greffe du tribunal de commerce de Nanterre, en date du 21 novembre 2013, soit 20 mois après son acceptation, sur la base d’un prix de 56 euros par part, soit un montant total de 19 600 euros.
Par le biais de différentes entreprises familiales, la fortune de l’ancien PDG de la Sonatrach, dont le nom est cité dans deux affaires en cours de traitement au Tribunal de Sidi M’hamed, continue de progresser.
Boualem Rabah