Congestion des ports algériens : l’APAMA tire la sonnette d’alarme
L’association professionnelle des agents maritimes algériens (APAMA) exprime sa vive inquiétude quant l’asphyxie que vivent les ports algériens. Une situation qui coûte les yeux de la tête au Trésor public et qui risque de plomber diverses activités économiques.
« L’APAMA constate avec beaucoup d’inquiétude une situation de plus en plus alarmante au niveau de la congestion des ports nationaux, notamment le port d’Alger. Des dizaines de containers de marchandises dangereuses ne peuvent plus être déchargés dans les ports avec la fermeture des ports secs, et repartent pour un autre voyage sachant que tous les frais de remport sont à la charge des clients nationaux », indique l’APAMA dans un communiqué.
L’association des agents maritimes explique que « les produits importés sont des intrants et des matières premières pour la fabrication de produits finis et qui vont faire défaut dans les prochaines semaines pour nos fabricants. » Et d’ajouter : « Nous constatons aussi la lenteur des opérations de visite des containers dans les ports par les services des douanes avec des aires d’entreposage au bord de l’asphyxie; ces visites accusent aujourd’hui une dizaine de jours de retard. Ces délais vont augmenter et ces retards sont payés sous forme de surestaries containers aux armateurs étrangers en devises par nos importateurs. »
L’APAMA affirme en outre que « les navires de containers commencent s’accumuler au niveau des rades des ports, pénalisant nos opérateurs qui vont payer des surestaries navires en devises. Les opérateurs nationaux sont en train de payer plus de deux fois le taux de frêt des containers importés d’Asie et d’ailleurs comparativement aux pays limitrophes tels que l’Espagne, le Maroc, l’ltalie ou encore la Tunisie. »
L’association cite à cet effet et à titre d’exemple « un container venant d’Asie payé 6.500 dollars dans ces pays, revient à plus de 12.000 dollars pour les opérateurs algériens à cause de la réduction du nombre d’escale par les armateurs en relation avec la situation prévalant dans nos ports », ajoutant que « nos importateurs risquent de payer encore plus cher le transport maritime, voire d’être en pénurie de matières premières dans les prochaines semaines. »
A.A.