Canada : nouvelle découverte de tombes d’enfants autochtones victimes de l’Eglise catholique (vidéo)
Preuve du véritable génocide subi par les populations originelles du Canada, 182 nouvelles tombes d’enfants autochtones scolarisés dans un pensionnat appartenant à l’Eglise catholique ont été découvertes mercredi, portant à plus d’un millier le total de ces sépultures retrouvées.
Le même jour, deux églises étaient incendiées, soit huit au total depuis que les restes de 215 écoliers avaient été découverts fin mai près d’un autre de ces pensionnats, à Kamloops, en Colombie-Britannique.
La semaine dernière, 751 tombes anonymes étaient découvertes à Marieval, en Saskatchewan (ouest), avant l’annonce par la communauté autochtone de Lower Kootenay de la découverte de ces 182 tombes près de l’ancien pensionnat St Eugene à Cranbrook, en Colombie-Britannique, province la plus à l’ouest du Canada.
La communauté indique dans son communiqué avoir mené des recherches en 2020 et localisé ces tombes à l’aide de géo-radars, près de cet ancien établissement géré entre 1912 et les années 1970 par l’Eglise catholique, au nom de l’Etat canadien.
“Certains des restes ont été enterrés dans des tombes à environ 3 à 4 pieds de profondeur”, soit 90 à 120 centimètres, a précisé la communauté autochtone Lower Kootenay, de la Première nation Ktunaxa.
Le pape appelé à prendre ses responsabilités
“Les découvertes horribles” de tombes anonymes d’enfants ont conduit les Canadiens à “réfléchir aux injustices historiques et continues auxquelles les peuples autochtones ont été confrontés”, a réagi Justin Trudeau, lors d’un point presse.
Le Premier ministre canadien a de nouveau appelé le pape à se rendre au Canada “pour s’excuser directement auprès des peuples autochtones”, au lendemain de l’annonce par la Conférence des évêques catholiques du Canada de l’envoi en décembre d’une délégation des peuples autochtones au Saint-Siège.
“Nous voulons profiter de l’occasion pour l’inviter (le pape) à nouveau”, a aussi déclaré Perry Bellegarde, chef de l’Assemblée des Premières nations, en ajoutant espérer “qu’à un moment donné, les mots appropriés viendront”.
A.A./Agences