Blida : la misère qui ronge les habitants de la cité Tamzali à Bougara
À Blida et plus exactement à la cité Tamzali à Bougara, quelque 200 familles vivent sans eau ni électricité. Leur quartier insalubre est démuni des commodités les plus basiques. Ce qui peut paraitre impensable pour d’aucuns est une réalité quotidienne pour les habitants de cette cité réduits à la misère. La population lance un appel de détresse.
D’emblée et avant même d’entrer à cette cité, le décor est planté. À quelques encablures de ces habitations un poteau électrique qui alimente au moins une centaine de foyers. Il s’agit bien sûr d’un piratage de ligne effectué très dangereusement.
Les câbles s’entremêlent à un point tel qu’une véritable toile s’est formée autour de la source de branchement. Les habitants du coin n’ont pas trouvé d’autre moyen d’éclairer leurs tristes nuits que de verser dans l’illégalité.
Ces gens-là ne sont pas confrontés au seul problème de branchement au réseau éclectique. Ils sont également privés d’une goutte d’eau pour étancher leur soif. L’eau potable, les habitants de la cité Tamzali l’achète à 1000 DA les cent litres. Trop cher pour une population désœuvrée.
En plus de l’inexistante de réseau électrique et d’alimentation en eau, les familles sont obligées de creuser des fausses septiques pour les eaux usées. Les 200 familles vivent dans une insalubrité totale.
Comme un malheur appelle toujours un autre, cette population se retrouve coupée de son environnement quand les hivers sont rudes. Pour pouvoir accéder au quartier, il faut parcourir plusieurs kilomètres de terre boueuse, ce qui rend le déplacement quasi impossible pour les écoliers.
M. M.