Bien qu’enlisé jusqu’au cou : Abdelaziz Bouteflika inquiet pour le sort de son frère Saïd
Le président déchu, Abdelaziz Bouteflika, est inquiet pour son frère cadet, Saïd, en détention depuis le 7 mai 2019. L’ancien président ne rate aucune occasion pour demander de ses nouvelles aux rares personnes qui lui rendent visite à la résidence d’Etat de Zéralda.
C’est un Bouteflika malade, mais surtout très inquiet du sort de son frère cadet que dépeint Jeune Afrique dans un article publié sur son site internet le 27 avril en cours. Selon le magazine, l’ancien président a pris l’habitude de demander à voir les avocats de son frère, espérant avoir des nouvelles de son frère qu’il a élevé comme son propre fils.
L’article signé par le journaliste Farid Alilat, auteur du livre «Bouteflika : l’histoire secrète », précise qu’Abdelaziz Bouteflika occupe toujours la résidence présidentielle de Zéralda. Selon la même source, le président déchu confie ses profondes inquiétudes sur le sort de son frère aux visiteurs qui lui rendent visite.
Ces derniers décrivent un homme qui ne digère pas le fait que la justice ait récemment rejeté la demande de remise en liberté provisoire de son frère, notamment après l’acquittement de ce dernier, le 2 janvier dernier, par le tribunal militaire dans l’affaire de « complot contre l’État » et de « complot contre l’armée ».
Jeune Afrique rappelle qu’après cet acquittement, Saïd Bouteflika a vite été rattrapé par d’autres affaires. Il y a deux semaines, il avait été interrogé par un juge d’instruction dans le cadre du financement de la campagne électorale pour la candidature de son frère à un cinquième mandat. Huit jours plus tard, soit le 20 avril dernier, la justice a décidé de rejeter sa demande de liberté provisoire.
Selon le même média, Abdelaziz Bouteflika a déjà essayé d’intervenir pour faire sortir son frère de prison. Durant l’été 2019, il avait tenté via des intermédiaires d’entrer en contact avec Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense et chef d’état-major de l’armée (décédé en décembre 2019), mais ce dernier a décidé, selon la même source, de fermer toutes les portes.
M. Mansour