Archéologie: découverte d’inscriptions libyque dans les Aurès
Des archéologues ont fait une nouvelle découverte au niveau du site archéologique Guergour, dans la commune de Seriana dans la wilaya de Batna. Il s’agit d’une inscription, la deuxième du genre, qui a été retrouvée, selon le directeur local de la culture et des arts, Omar Kabour, « par hasard ».
Dans une déclaration à l’APS, le même responsable, également chercheur universitaire et spécialiste en archéologie, qualifie d’importante cette inscription, trouvée le 25 novembre dernier. Elle confirme, a-t-il précisé, « l’existence d’un site archéologique important dans la région de Seriana datant de la période antérieure à la présence romaine dans la région, d’autant plus qu’il s’agit de la deuxième inscription du genre, trouvée sur le même site ».
« Cette inscription peut également confirmer ce que les archéologues relèvent depuis des années s’agissant des sites archéologiques de la région et le fait qu’ils n’étaient pas tous de l’époque romaine », a-t-il souligné.
Selon lui, « cette découverte relève que les habitants de ce site ont atteint au fil des âges le sommet de la civilisation avec la maîtrise des principes de l’écriture ». Aussitôt après sa découverte, a-t-il précisé, des mesures urgentes ont été prises pour protéger l’inscription découverte qui « a été transférée à la direction de la culture et des arts après avoir pris les mesures juridiques nécessaires ».
La première inscription similaire à celle-ci, a-t-il rappelé, a été retrouvée sur le même site en 2018 et elle est actuellement conservée au musée de la ville de Timgad. De son côté, le chef du service du patrimoine culturel de la direction de la culture et des arts de Batna, Abdelkader Bittam, a relevé que « cette inscription, découverte sur le site de Guergour, pourrait être une pierre tombale ».
L’inscription, souligne ce dernier, « contient 3 lignes de l’ancien alphabet libyen qui était répandu dans les régions d’Afrique du Nord, où la première ligne se compose de 5 lettres et la deuxième ligne contient 7 lettres, tandis que la troisième ligne a été détruite par des facteurs humains et naturels ».
« Cette écriture est gravée dans son intégralité sur du calcaire. La pierre en calcaire mesure 1,41 mètre de long, 54 cm de large et 24 cm d’épaisseur », a-t-il ajouté.
Boualem Rabah