Algérie-France : Macron qualifie d”inacceptable” les déclarations de Djaaboub
Dix jours après le report sine die du déplacement du Premier ministre français Jean Castex à Alger, Emmanuel Macron a noté dimanche “quelques résistances” en Algérie aux efforts de réconciliation des mémoires entre les deux pays.
Dans un entretien accordé au Figaro, le président français a certes salué la position de son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune dans ce dossier, mais a qualifié d”inacceptable” la déclaration du ministre du Travail, Hachemi Djaaboub, qui a affirmé que la France était “l’ennemi traditionnel et éternel” des Algériens.
“Je crois au contraire que cette volonté est très largement partagée, notamment par le président (algérien Abdelmadjid) Tebboune. Il est vrai qu’il doit compter avec quelques résistances…”, a déclaré l’actuel locataire de l’Élysée.
Concernant le dossier de la Mémoire, Emmanuel Macron estime que “derrière le sujet franco-algérien il y a d’abord un sujet franco-français”, a-t-il indiqué.
“Au fond, nous n’avons pas réconcilié les mémoires fracturées ni construit un discours national homogène (…) La mémoire fracturée, c’est celle des pieds-noirs, celle des harkis, celle des appelés du contingent, celle des militaires français, celle des Algériens venus ensuite en France, celle des enfants de cette migration, celle des binationaux…”, ajoute le chef de l’État français qui affirme n’être “ni dans la repentance ni dans le déni.
Hacen Guenoun