Affaire de la princesse Latifa: l’ONU veut des preuves de vie
L’affaire de la séquestration de la princesse Latifa al-Maktoum, fille de l’émir de Dubaï et dont la mère est algérienne, fait réagir l’ONU qui demande des preuves de vie.
Après la Grande Bretagne, l’ONU a annoncé hier vendredi demander aux Emirats arabes unis des preuves de vie de la princesse Latifa al-Maktoum, la fille de l’émir de Dubaï, qui assure être retenue prisonnière par ce dernier et dit craindre pour sa vie dans des vidéos diffusées cette semaine par des médias britanniques.
Liz Throssell, une porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, a indiqué aux médias que le cas de la princesse a été soulevé jeudi auprès de la mission permanente des Emirats à Genève.
“Nous avons fait part de nos préoccupations concernant la situation, à la lumière des vidéos inquiétantes qui sont sorties cette semaine. Nous avons demandé plus d’informations et de précisions sur la situation actuelle” de la princesse Latifa, a-t-elle précisé avant d’assurer que le Haut-Commissariat de l’ONU avait “demandé une preuve de vie”, tout en insistant sur les “graves inquiétudes” concernant le sort de la princesse.
Mercredi, le chef de la diplomatie britannique, Dominic Raab, avait déjà demandé, des preuves de vie de la princesse Latifa.
Cette affaire “nous préoccupe”, avait pour sa part déclaré le Premier ministre Boris Johnson, “mais la Commission des Nations Unies sur les droits de l’homme se penche là-dessus et ce que nous allons faire, c’est attendre de voir comment ils avancent”.
Pour sa part, l’ambassade des Emirats à Londres a assuré dans un communiqué publié vendredi, que la princesse était “prise en charge chez elle” et que “son état s’améliore” : “Nous espérons qu’elle reprendra une vie publique en temps voulu”.
Agée de 35 ans, la princesse Latifa, fille de Mohammed ben Rached al-Maktoum, dirigeant de l’émirat de Dubaï et Premier ministre des Emirats arabes unis, dit être enfermée dans une “villa transformée en prison” aux fenêtres condamnées et gardée par des policiers.. Elle avait en vain tenté de s’évader en bateau de cette cité-Etat du Golfe en 2018, avant d’y être ramenée.
Hacen Guenoun