Activité sismique : les prédictions apocalyptiques de Bonatiro
Loth Bonatiro ne se lasse décidément pas de faire des prédictions qui s’avèrent toujours fausses. Il a évidement saisi l’occasion du séisme de Béjaïa pour rebondir dans la vie publique après la bérézina du vaccin anti-Covid. Il met ainsi en garde contre de nouveaux tremblements de terre destructeurs dans les mois à venir.
Au lendemain d’une série de tremblements de terre qui a secoué l’est algérien, notamment Béjaïa, Loth Bounatiro a publié sur son compte Facebook une analyse scientifique dans laquelle il évalue le risque sismique en Algérie. « La série de tremblements de terre survenus à différents moments et en divers endroits de la côte algérienne, au début du mois lunaire de Shabane 1442, s’inscrit dans l’activité sismique du bassin méditerranéen, qui a débuté en décembre dernier après une longue accalmie. », écrit l’astrophysicien.
« Cette activité locale, qui a commencé il y a quelques jours avec les tremblements de terre de Mila, Batna, Tipasa, Jijel, etc, s’inscrit dans le cadre de la relance de l’activité mondiale représentée par les tremblements de terre en Turquie, en Grèce, et en Italie. Elle est une reprise de l’activité volcanique mondiale enregistrée à travers le monde ces derniers jours (comme les éruptions volcaniques en Italie, en Indonésie, etc », ajoute Bonatiro.
Prenant sa posture préférée d’annonciateur de l’apocalypse, Loth Bonatiro affirme que le pire pourrait se produire dans un futur proche. « Cette reprise de l’activité géophysique mondiale n’en est qu’à ses débuts et se poursuivra dans les jours et mois à venir dans les régions du bassin méditerranéen et dans le monde », met-il en garde. Et d’argumenter : « Ses caractéristiques, cette fois, sont la survenue de tremblements de terre séparés ou successifs dans le temps et dans l’espace, et cela en fonction de la nature de la composition géotectonique des couches de la croûte terrestre et de la carte sismo-tectonique de chaque région. Aussi, étant donné que la ligne sismique indiquant la collision de la plaque du continent africain avec sa semblable eurasienne qui «passant» à travers le fond du bassin méditerranéen d’est en ouest, ce qui rend tous ses pays limitrophes vulnérables et concernés par cette nouvelle activité. »
Loth Bonatiro oublie peut-être que la sismologie, qui n’est d’ailleurs pas sa spécialité, n’en est qu’à ses balbutiements et que les sombres perspectives qu’il trace relèvent plus de la prédiction de prophète de l’apocalypse que de la prévision scientifique et rationnelle.
Hacen Guenoun