Abdellah Djaballah : “Les islamistes sont les grands perdants du Hirak”
Pour Abdellah Djaballah, Front de la justice et du développement (FJD), le courant islamiste est le grand perdant du mouvement populaire du 22 février et que par conséquent, la mouvance n’a pas pu avoir de postes ministériels.
Prenant la parole à l’ouverture de la réunion du “madjlis echoura”, organe décisionnel de son parti qui a voté à la majorité hier pour la participation aux législatives du 12 juin, Djaballah a estimé que « la révolution populaire du 22 février est une révolution populaire anarchique manquant cruellement d’encadrement et de vision », ce qui l’a, selon lui, « empêché de designer des représentants. »
Dans son entreprise de justification, le leadeur islamiste s’est livré à une attaque en règle contre le courant laïc, l’accusant de porter un projet contraire aux valeurs islamiques. Ce courant a, selon lui, choisi de boycotter les prochaines échéances électorales.
Il s’agit de « partis laïcs qui exercent d’importantes pressions pour avoir raison du peu de valeurs islamiques qui subsistent dans l’arsenal juridique algérien et plus précisément le Code de la famille », a-t-il soutenu.
Le patron du FJD a, pour la énième fois instrumentalisé l’islam, pour affirmer que la décision de son parti de participer aux législatives et aux communales est conforme à la religion.
Il a également tenté de convaincre que la participation aux prochaines échéances électorales « ne constitue, en aucun cas, une alliance avec le régime, mais une contribution à la concrétisation de la volonté populaire. »
M. Mansour