Abdelkader Zoukh, ex-wali d’Alger : « des investisseurs et d’anciens responsables m’ont trahi »
L’ancien wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, dont le procès s’est poursuivi, samedi dernier, au tribunal de Tipasa, continue de clamer son innocence. Poursuivi pour « octroi d’indus avantages », « dilapidation de deniers publics » et « corruption », l’homme nie tout en bloc et ampute la responsabilité à ses anciens collaborateurs.
Auditionné par le juge sur les avantages accordés à la famille de l’ancien DGSN, le général Abdelghani Hamel, il a affirmé qu’il « avait neuf directeurs en charge de suivi des dossiers d’investissements ».
Niant avoir été sous les pressions de l’ancien DGSN, présent à l’audience en tant que témoin, Abdelkader Zoukh a affirmé, devant le juge, que «plusieurs responsables commettaient des erreurs en le tenant pour responsable ». « Plusieurs entrepreneurs et hommes d’affaires m’ont aussi trahi », a-t-il ajouté.
Dans cette affaire, rappelons-le, l’ancien wali d’Alger est poursuivi notamment pour avoir accordé un logement social au fils d’Abdelghani Hamel, un projet d’investissement à sa fille et un local commercial d’une superficie de 700 mètres carrés à son épouse à Ouled Fayet.
Intervenant après l’audition de l’accusé, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Tipasa a requis 15 ans de prison ferme et une amende d’un million de dinars contre Abdelkader Zoukh, avec saisine de tous ses biens.
Boualem Rabah